Les structures techniques
La Direction Générale de la Protection Civile (DGPC) est sous la tutelle du Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile et est l’organe de coordination de la gestion des risques de catastrophe, y compris la préparation aux situations d’urgence, les interventions et les activités de prévention à plus long terme. La DGPC a pour mission principale d’élaborer des Plans d’Action dans le cadre de la Politique Nationale de Protection Civile et d’en assurer la mise en œuvre, tout en assurant la coordination interministérielle pour l’intégration de la gestion des risques de catastrophe et de l’adaptation au changement climatique dans les activités sectorielles. Au Mali, la stratégie nationale de gestion des risques de catastrophe confère un mandat important aux services de protection civile. Cependant, les services de protection civile manquent d’infrastructures adéquates pour pouvoir travailler avec leurs points focaux des différents ministères afin de prévenir, ou faire face à une catastrophe
La Direction Nationale de l’Hydraulique (DNH) est sous la tutelle du Ministère de l’Energie et de l’Eau (MEE). Les responsabilités de la DNH incluent: (i) l’inventaire et l’évaluation du potentiel de développement des ressources en eau dans le cadre du plan national; (ii) La supervision des études et de la construction des ouvrages hydrauliques, ainsi que leur bon fonctionnement et leur bonne gestion; (iii) l’évaluation des projets de développement dans le secteur de l’eau, et (iv) la participation à des instances et initiatives sous-régionales de gestion des ressources en eau. Le réseau hydrologique compte 140 stations, mais seules 103 sont opérationnelles. Hormis les stations Niger et Volta-HYCOS, une seule station au Mali est équipée d’un enregistreur de niveau d’eau. À l’exception des 15 stations Niger-HYCOS, les courbes de débits n’ont pas été contrôlées depuis plus de 10 ans, ce qui signifie que les données insuffisantes collectées sont peu fiables.
Mali Météo est une agence autonome du Ministère de l’équipement et des transports. Son mandat est de fournir des informations météorologiques et climatiques fiables et actualisées, ainsi que des services appropriés aux utilisateurs publics et privés. Son réseau d’observations météorologiques comprend 19 stations synoptiques, 4 radars météorologiques, 54 stations agro-météorologiques, 214 stations d’observation des précipitations, 2 systèmes pour recevoir des images satellites Meteosat Seconde Génération (avec le soutien de l’OMM, d’EUMETSAT et d’AGRHYMET). L’USAID a financé une évaluation détaillée de Mali Météo en 2014. Celle-ci a mis en lumière la précarité de la situation financière, la pénurie du personnel de l’agence, ainsi que l’obsolescence du réseau de stations météorologiques et agro-climatologiques, entrainant l’offre des services inadéquats aux communautés.
Le suivi de la sécurité alimentaire et de la nutrition est assuré par le Système d’Alerte Précoce (SAP) qui relève de la Présidence. Il a été créé dans le cadre du Programme de Restructuration du Marché des Céréales (PRMC) dans les années 1980. En 2002, le Mali a élaboré et adopté la Stratégie Nationale de Sécurité Alimentaire (SNSA), qui a servi de base à la création de la Commission de la Sécurité Alimentaire (CSA) en 2003. Présidée par le Premier ministre, la CSA établit les politiques de sécurité alimentaire, met en œuvre la Stratégie Nationale de Sécurité Alimentaire et assure la coordination lors des crises de sécurité alimentaire. Le mandat actuel du SAP le rend responsable de la surveillance de la situation de la production et de la disponibilité des aliments, de la détection des zones à risque et de l’identification des populations vulnérables. Le SAP coordonne les informations obtenues auprès de plus de 20 membres de son réseau, y compris des agences régionales, des organisations internationales et des ONG.